L’industrie aéronautique est un secteur dynamique qui offre de nombreuses opportunités d’emploi, notamment en Auvergne-Rhône-Alpes, une région clé de l’aéronautique française grâce à la présence d’acteurs majeurs comme Duqueine, Thalès, Dassault Aviation, Hexcel ou encore Safran. De multiples formations – à dominante technique – permettent d’embarquer à bord de cette famille de métiers très variés.
Des formations diversifiées pour accéder à l’aéronautique
La région dispose d’un large choix de formations adaptées aux besoins du secteur. Quel que soit le niveau de formation visé, celles-ci peuvent être rangées en deux catégories :
- Les formations spécialisées dans l’aéronautique : ce sont toutes celles qui intègrent le mot « aéronautique » dans l’intitulé de la formation. On trouve ainsi : peintre ou soudeur aéronautique ; BTS aéronautique ; ingénieur aéronautique ; etc
- Les formations qui concourent au besoin de l’industrie aéronautique (et à d’autres), et qui sont orientées en général sur un métier : peintre ou soudeur industriel ; BTS plastique et composites ou BTS Conception de Produits Industriels ; Ingénieur en mécanique / chimie / robotique etc.
A titre d’exemple, un ingénieur aéronautique aura la vision d’ensemble sur le système, et fera appel à des ingénieurs métiers pour leur expertise dans tous les domaines requis pour développer, produire, et maintenir ce système.
Pour les lycéens, plusieurs baccalauréats permettent de poser les bases :
- Le bac professionnel aéronautique, qui propose des spécialités en systèmes, avionique ou structure, est une voie privilégiée pour une insertion rapide en entreprise.
- Le bac technologique STI2D (Sciences et Technologies de l’Industrie et du Développement Durable) constitue une option pertinente pour poursuivre vers un BTS ou un BUT dans le domaine aéronautique.
- Le bac général, avec des spécialités en mathématiques, physique-chimie et sciences de l’ingénieur, est conseillé pour ceux qui envisagent des études plus longues, et notamment une école d’ingénieurs.
Après le lycée, plusieurs formations permettent de se spécialiser :
- Les BTS aéronautique, maintenance des systèmes ou conception de produits industriels, qui forment des techniciens qualifiés.
- Les BUT (ex-DUT) en génie mécanique et productique (GMP) ou en mesures physiques, appréciés des recruteurs pour des postes techniques en production ou en conception.
- Les licences professionnelles en aéronautique, souvent accessibles après un BTS ou un BUT, qui permettent une spécialisation rapide.
Pour ceux qui visent des postes d’ingénieur, plusieurs grandes écoles comme Centrale Lyon et Polytech Clermont-Ferrand proposent des cursus en mécanique, matériaux ou électronique adaptés au secteur aéronautique.
Une école d’ingénieurs est-elle indispensable ?
Même si les postes d’ingénieur et cadre représentent 40% environ des emplois de la filière, un diplôme d’ingénieur n’est pas du tout nécessaire pour travailler dans l’aéronautique.
Si les écoles d’ingénieurs sont un passage obligé pour certains métiers, elles ne sont pas indispensables pour travailler dans l’aéronautique. De nombreux techniciens issus de BTS ou de BUT trouvent des opportunités en maintenance, production, qualité ou assemblage aéronautique.
Cependant, pour des postes en conception, recherche et développement ou gestion de projet, un diplôme d’ingénieur est souvent nécessaire. Il est aussi possible d’accéder à ces postes après quelques années d’expérience en entreprise et en poursuivant une formation complémentaire ou en procédant à une validation des acquis de l’expérience (VAE).
L’importance de l’apprentissage et de la pratique
L’aéronautique étant un secteur technique, il est crucial d’acquérir de l’expérience en plus des connaissances théoriques. L’alternance est une excellente solution : elle permet de combiner formation et immersion en entreprise. De nombreux BTS, BUT et écoles d’ingénieurs proposent des parcours en apprentissage, facilitant l’insertion professionnelle.
Les stages jouent également un rôle clé dans la formation des étudiants. Ils sont obligatoires dans la plupart des cursus et permettent de développer des compétences pratiques recherchées par les recruteurs.
Enfin, certaines certifications professionnelles, comme la licence PART-66 pour la maintenance aéronautique, sont une condition indispensable pour décrocher un emploi dans ce domaine.
Se spécialiser ou se reconvertir en cours de carrière
Pour les professionnels souhaitant évoluer ou changer de voie, plusieurs dispositifs permettent de se former à l’aéronautique sans reprendre des études longues.
- La formation continue, proposée par des centres comme l’IRI, le Greta ou encore AFPI, permet d’acquérir des compétences spécifiques rapidement.
- La validation des acquis de l’expérience (VAE) offre la possibilité d’obtenir un diplôme en valorisant son expérience professionnelle.
- Les formations financées par France Travail ou la Région facilitent la reconversion pour les demandeurs d’emploi souhaitant intégrer le secteur aéronautique.
Les personnes ayant une expérience en mécanique, électronique ou informatique peuvent trouver des passerelles vers l’aéronautique en suivant des formations courtes adaptées aux besoins des entreprises du secteur.
Une filière accessible avec plusieurs parcours possibles
Que l’on choisisse un bac professionnel pour entrer rapidement dans le monde du travail, un bac technologique pour poursuivre vers un BTS/BUT, ou un bac général pour viser une école d’ingénieurs, les possibilités sont nombreuses en Auvergne-Rhône-Alpes. L’industrie aéronautique recrute à tous les niveaux, et les entreprises de la région misent sur des profils variés pour répondre aux besoins technologiques de demain.
L’essentiel est d’allier formation théorique et expérience pratique, que ce soit par l’alternance, les stages ou les certifications professionnelles. Avec ces atouts, l’intégration sur le marché du travail est facilitée et ouvre la voie à de belles perspectives de carrière dans ce secteur en pleine expansion.
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